L’Allocation aux Adultes Handicapés (AAH) connaîtra une augmentation significative à partir d’avril 2024. Cette mesure, attendue par de nombreux bénéficiaires, soulève plusieurs questions et nécessite des éclaircissements.
Quels sont les critères pour en bénéficier ? Comment cette hausse va-t-elle être mise en place ? Quel impact aura-t-elle sur le quotidien des personnes concernées ? Cet article se propose de répondre à ces interrogations et de vous fournir toutes les informations essentielles pour comprendre ce changement majeur dans la politique d’aide aux personnes handicapées en France.
Revalorisation de l’Allocation adulte handicapé (AAH) à partir d’avril 2024
Dès le 1er avril 2024, l’Allocation adulte handicapé (AAH) connaîtra une augmentation significative de 4,6%, passant ainsi de 971,37 euros à 1 016,05 euros par mois. Cette hausse, annoncée par le cabinet de la ministre du Travail, Catherine Vautrin, représente un gain mensuel de 44,68 euros pour les bénéficiaires.
Cependant, malgré cette revalorisation notable, l’AAH reste encore en dessous du seuil de pauvreté fixé à 1 102 euros. Les nouveaux montants seront effectifs sur les comptes bancaires des allocataires lors du versement du 6 mai 2024 par la Caf ou la MSA.
Impact de la hausse sur les autres allocations et pensions
Cette augmentation des minima sociaux affecte également la pension d’invalidité, qui bénéficiera aussi de cette revalorisation à partir du 1er avril 2024. Par ailleurs, l’Allocation d’éducation de l’enfant handicapé (AEEH) verra son montant de base passer de 142,70 euros à environ 149,26 euros.
En ce qui concerne le Revenu de solidarité active (RSA), pour une personne seule sans ressources, il passera à 635,71 euros contre 607,75 en 2023, soit une progression de 27,91 euros. Pour un adulte seul avec un enfant, le RSA sera désormais de 953,56 euros au lieu de 911,63 euros.
Appel à une réforme pour un niveau de vie digne des personnes handicapées
Le Collectif handicaps, regroupant une cinquantaine d’associations, estime que l’augmentation de l’AAH reste insuffisante. Il revendique une série de réformes visant à assurer l’indépendance financière des personnes handicapées et à revaloriser l’AAH au-dessus du seuil de pauvreté. Malgré la déconjugalisation de l’AAH effective depuis octobre 2023, le collectif souligne qu’il est urgent d’aller plus loin.
Le Conseil National Consultatif des Personnes Handicapées a également voté en janvier 2023 une motion demandant que l’AAH soit portée au seuil de pauvreté, fixé à 1 102 euros pour une personne seule, et réévaluée chaque année selon ce seuil calculé par l’Insee.