Depuis le 25 juin et pour la première fois, une phase complémentaire a été mise en place sur Mon master pour donner une seconde chance aux étudiants n’ayant pas reçu de proposition d’admission.
Sans garantie que le master de leur choix ou la région leur corresponde, c’est un autre sujet qui inquiète les étudiants : le manque de logement et leur cout dans les grandes villes.
Une pénurie de logements qui persiste
La phase complémentaire Mon master qui a débuté le 25 juin et qui va se terminer le 31 juillet va permettre aux étudiants qui n’ont pas eu de place de lister 10 nouveaux vœux dans toute la France. Une deuxième chance pour ceux qui n’ont pas encore reçu de proposition d’admission, qui sont sur liste d’attente ou encore qui n’ont pas pu compléter leur candidature en phase principale.
Néanmoins, les étudiants ne le voient pas de cet œil, car pour beaucoup, les formations ou régions proposées dans cette seconde phase ne correspondent pas à leurs souhaits. S’y ajoute une crise de logement stressante qui oblige les concernés à s’y prendre très tôt. Dans certaines villes, une annonce de bien à louer susciterait une centaine de dossiers ! Une crise qui fait que beaucoup renoncent à quitter le foyer familial ou décident de revoir leurs attentes.
Les facteurs qui influent sur la crise de logement étudiant
Outre une crise immobilière difficile pour la France, d’autres facteurs viennent peser sur le logement des étudiants. Il s’agit notamment du manque de biens, de la forte demande en grandes villes, et de l’inflation.
Paris est une des villes les plus demandées et là où l’accès est le plus difficile. Certains étudiants se plaignent de la saturation des demandes, mais aussi et surtout, du prix de logement. En moyenne, voici ce qu’un étudiant devra s’attendre à payer pour un studio dans les grandes villes :
Ville | Loyer moyen |
Paris | 907 euros |
Créteil | 755 euros |
Marseille | 566 euros |
Cergy | 655 euros |
Lyon | 575 euros |
Rouen | 465 euros |
Saint-Denis | 696 euros |
Metz | 467 euros |
Justine Delafosse, chargée de la commercialisation des logements étudiants chez le groupe Sergic Résidence affirme que les chambres en Île-de-France sont pour la plupart, toutes réservées. Les étudiants s’y prennent souvent dès le mois de mai, qu’ils aient ou non confirmation de leur inscription.
Même constat à Nice en Marseille. Néméa Appart’Etud affirme toutefois avoir encore un peu de places en Dijon ou Montpellier, mais que face à la pénurie, les logements seront sûrement réservés en fin juillet.
Crise de logement étudiant : quelles solutions ?
Pour résoudre cette pénurie, l’ancienne Première ministre Élisabeth Borne avait prévu de construire 35 000 nouveaux logements et rénover 12 000 logements du CROUS. Le gouvernement veut également inciter les étudiants à faire plus confiance au dispositif Visale pour un accès plus simplifié au logement.
En outre, des alternatives privées commencent également à gagner en popularité pour répondre aux besoins des étudiants.