Vous l’ignorez peut-être, mais il existe un dispositif spécifique permettant de valider plus de trimestres de retraite sans travailler.
Justement, voici des explications sur cette éventualité !
Découvrez ce dispositif permettant de valider jusqu’à 20 trimestres de retraite sans travailler.
En France, il existe un dispositif de protection à destination des personnes se trouvant dans une situation problématique. D’autant plus qu’il permet de valider jusqu’à 20 trimestres de retraite sans travailler davantage. Une aubaine pour les assurés ayant encore quelques trimestres manquants pour partir sereinement.
Nous parlons ici des trimestres gratuits, soit jusqu’à 25 trimestres assimilés ou 5 ans supplémentaires. La plupart du temps, ceux-ci correspondent à des périodes d’inactivité professionnelle. Bien entendu, celles-ci rentrent dans le calcul de la durée d’assurance retraite. Diverses situations permettent de valider ces périodes-là : un arrêt maladie, une période de chômage, un congé maternité, etc.
En principe, ces trimestres assimilés sont financés par la solidarité active des assurés. De quoi compenser les interruptions de carrière. D’après la Caisse nationale d’assurance vieillesse (Cnav), les périodes de chômage non indemnisé ouvrent droit à des trimestres assimilés. De toute évidence, c’est aussi le cas pour les périodes de chômage indemnisé.
Y a-t-il des conditions spécifiques à remplir pour bénéficier de ce dispositif ?
De fait, les trimestres gratuits ne permettent pas de bénéficier d’une surcote. En dépit de cela, ceux-ci permettent d’atteindre la retraite à taux plein en réduisant une décote. Selon les cas, celle-ci peut d’ailleurs être contournée.
En principe, les périodes de chômage non indemnisé peuvent permettre de valider jusqu’à 20 trimestres assimilés. Pour activer ce levier, il faut obligatoirement remplir quelques conditions. La première d’entre elles, c’est d’être demandeur d’emploi en fin de droit. À cela s’ajoute une condition d’âge minimum de 55 ans.
Il faut préalablement avoir cotisé durant une période minimale de 20 ans, tous régimes de base obligatoires confondus. La période de chômage non indemnisé doit suivre immédiatement une période indemnisée. Le demandeur d’emploi doit aussi avoir expérimenté au moins une autre période de chômage indemnisé au cours de sa carrière.
Mais le dispositif est impossible si le demandeur d’emploi bénéficie déjà d’un droit auprès d’un nouveau régime obligatoire d’assurance retraite.
Voici d’autres cas de figure à prendre en compte dans le cadre de ce dispositif.
Parmi les personnes potentiellement concernées par cette situation, citons notamment les femmes. D’après l’Insee, 16 % des 55-69 ans étaient sans emploi et ne touchaient aucune retraite en 2021. Chez les 61 ans, cette population a progressé de 28 % à l’approche de l’âge légal d’ouverture des droits à la retraite. Entre 62 et 69 ans, les femmes sont surreprésentées dans cette situation par rapport aux hommes, soit respectivement 11 % et 6 %.
Auparavant, l’accès direct à l’âge légal de départ en retraite, pour les actifs de 55 ans et plus, était simplifié par la règle des 20 trimestres assimilés. Mais la réforme des retraites a changé la donne. Depuis lors, cette tranche d’âge y accède plus difficilement.
Au cours de votre carrière, si vous traversez une seconde période ou plus de chômage non indemnisé, vous pouvez acquérir jusqu’à quatre trimestres assimilés, à condition d’avoir cotisé moins de 20 ans ou d’être âgé de moins de 55 ans.