Le taux de natalité en France est dans le rouge depuis un peu d’une décennie.
Pour changer la donne, l’ancien directeur de la recherche de la CNAF a déjà creusé quelques pistes potentielles !
Le taux de natalité de la France est en chute libre depuis près de dix ans.
L’Insee garde un œil constant sur l’évolution démographique de l’Hexagone. Les dernières données de l’institution révèlent une réduction de 2,4% du nombre de naissances sur les six premiers mois de l’année 2024, à l’échelle nationale, par rapport à 2023 sur la même période.
Il s’agit d’un taux inquiétant qui pourrait atteindre un niveau critique dans les mois à venir, surtout en l’absence de mesures adéquates. Rappelons que le plus faible taux de natalité enregistré par la France date de la fin de la Deuxième Guerre mondiale. Depuis un peu plus d’une décennie, le nombre de naissances est en constante baisse dans le pays.
Entre 2022 et 2024, une baisse du nombre de naissances d’environ 10 % a été enregistrée en France. Nous parlons ici de la période de janvier à juin. La baisse s’avère d’ailleurs encore importante par rapport à l’année 2010, soit plus de 20 %. À cause de cette tendance alarmante, le solde naturel dans l’Hexagone a atteint un taux critique.
Un bon taux de fécondité en France
Toujours selon l’Insee, près de 308 800 naissances ont été recensées au premier semestre 2024, contre 315 800 décès. La raison pour laquelle le solde naturel dans le pays est devenu négatif en France métropolitaine, soit -7 000. Vous l’aurez compris, ce paramètre correspond à la différence entre les naissances et les décès.
En ce qui concerne le taux de fécondité en France, il reste à un niveau élevé par rapport à d’autres pays de l’Union Européenne, soit 1,83 enfant par femme en 2021. À titre de comparaison, le taux de fécondité de la Roumanie s’établit à 1,80 sur la même période. La République tchèque, quant à elle, partage le même taux que celui de l’Hexagone pour 2021.
De fait, le taux de fécondité de la France est passé de 2 à 1,8 au cours des dix dernières années. Rappelons qu’il s’agit de l’un des paramètres permettant de mesurer le nombre de naissances d’un pays. Idem pour le nombre de femmes en âge de procréer.
Voici comment la CAF pourrait relancer le taux de natalité en France.
Pour relancer le taux de natalité du pays, le sociologue Julien Damon suggère à la CAF de financer un abonnement à un site de rencontres avec une aide spéciale. Parmi les pistes creusées par l’ancien directeur de la recherche de la Cnaf, citons la création d’un grand service public de la rencontre en complément ou en remplacement des sites Internet déjà connus à l’instar de Meetic, TInder et consorts.
Dans l’objectif d’augmenter le nombre de rencontres sur ces plateformes digitales, le sociologue propose de créer des chèques ou des bons permettant d’accéder à ces outils numériques. Julien Damon suggère, par ailleurs, aux pouvoirs publics de soutenir les bars, restaurants et salles de sports qui organisent des moments de rencontre.