Dans notre société moderne, le rôle des femmes a considérablement évolué. Pourtant, un tiers des mères choisissent encore de renoncer à un emploi à temps plein pour se consacrer à l’éducation de leurs enfants.
Qu’est-ce qui motive ce choix ? Est-ce une décision personnelle ou est-elle influencée par des facteurs externes ? Cet article explore les raisons derrière cette tendance persistante et examine comment elle impacte la vie des femmes, leur carrière et leur bien-être. Nous aborderons également les défis auxquels ces mères sont confrontées et les solutions potentielles pour concilier travail et maternité.
La maternité, un frein à l’emploi pour les femmes ouvrières et employées
Selon une récente étude de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees), les mères avec de jeunes enfants sont deux fois plus susceptibles d’être sans emploi ou à temps partiel que les pères.
Cette situation est particulièrement prévalente parmi les femmes occupant des postes d’ouvrières ou d’employées, souvent contraintes par des facteurs financiers ou liés à leurs conditions de travail. L’étude souligne également que lorsque les parents ne trouvent pas de solution de garde adaptée, ce sont principalement les mères qui assument la responsabilité d’une garde parentale non choisie.
Le partage du temps entre travail et famille : une inégalité persistante
L’étude de la Drees révèle que les mères sans emploi passent en moyenne 25 heures par semaine avec leurs enfants, contre seulement 9 heures pour les pères dans la même situation. De plus, 31% des mères ne travaillent pas à plein temps en raison de leurs responsabilités parentales, comparativement à seulement 5% des pères.
Cette disparité est particulièrement marquée chez les femmes ouvrières et employées, qui sont souvent contraintes d’arrêter leur activité professionnelle pour s’occuper de leurs enfants. En effet, seules 44% d’entre elles travaillent à temps plein, contre 74% des mères cadres ou exerçant des professions intellectuelles supérieures.
Cette situation s’explique par des rémunérations plus basses et des conditions de travail plus contraignantes, comme l’impossibilité de travailler à domicile ou de modifier leurs horaires en cas d’imprévu. De plus, lorsque les parents ne trouvent pas de solution d’accueil pour leurs enfants, ce sont majoritairement les mères qui se retrouvent contraintes à une garde parentale non choisie, accentuant ainsi leur éloignement du marché du travail.