Tu bosses en job étudiant ? Voici ce que tu dois déclarer aux impôts

Tu bosses en job étudiant ? Voici ce que tu dois déclarer aux impôts

Les jobs étudiants sont une solution précieuse pour financer ses études, gagner en autonomie et acquérir une première expérience professionnelle. Que ce soit pour quelques heures par semaine, un job saisonnier ou un contrat à temps partiel à l’année, de nombreux étudiants passent par la case emploi.

Mais une question revient souvent : faut-il déclarer ces revenus ? Et si oui, comment ? La réponse dépend de plusieurs critères : âge, situation fiscale, montant des revenus perçus, rattachement au foyer fiscal des parents… Découvrez dans cet article tout ce qu’il faut savoir pour rester en règle avec l’administration fiscale tout en optimisant votre situation.

Les conditions pour ne pas être imposé sur son job étudiant

Tous les revenus issus d’un emploi étudiant ne sont pas nécessairement imposables. L’administration fiscale prévoit une exonération sous certaines conditions. Si vous avez moins de 26 ans au 1er janvier de l’année d’imposition et que vos revenus proviennent d’un emploi exercé durant l’année scolaire ou universitaire (hors stages), vous pouvez bénéficier d’un abattement spécifique. En 2025, cette exonération est plafonnée à 4 936 euros. Au-delà de ce montant, seule la partie excédentaire doit être déclarée.

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Cette règle s’applique uniquement aux salaires perçus en parallèle de vos études. Les jobs d’été, les missions en intérim ou les CDD en période de vacances peuvent également entrer dans ce cadre, à condition que vous soyez toujours étudiant à cette période. Attention, cette exonération ne concerne pas les revenus issus d’un contrat d’apprentissage ni ceux perçus dans le cadre d’une alternance, qui obéissent à d’autres règles fiscales.

Déclaration séparée ou rattachement au foyer fiscal des parents ?

Un étudiant peut faire sa propre déclaration de revenus, mais il peut aussi choisir d’être rattaché au foyer fiscal de ses parents. Ce choix n’est pas anodin, car il influe sur la manière dont les revenus seront imposés. En cas de rattachement, les revenus de l’étudiant sont intégrés à ceux de la famille. Cela peut faire grimper le revenu fiscal de référence et entraîner une hausse d’impôts pour les parents, surtout si l’abattement mentionné précédemment est dépassé.

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Opter pour une déclaration séparée peut être avantageux si l’étudiant perçoit des revenus proches ou supérieurs au plafond d’exonération, car il bénéficie alors de sa propre tranche d’imposition, souvent nulle ou très faible. Cela permet d’alléger la charge fiscale du foyer tout en profitant des avantages liés à la situation étudiante.

Le choix doit être évalué chaque année, car il dépend de l’évolution des revenus, du statut de l’étudiant et de la situation familiale. Une simulation sur le site des impôts peut aider à faire le bon calcul.

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Stages, alternance et indemnités : quelles différences ?

Tous les revenus perçus par un étudiant ne se valent pas aux yeux du fisc. Les stages gratifiés, par exemple, sont exonérés jusqu’à un plafond équivalent au Smic mensuel, soit environ 1 766 euros bruts par mois en 2025. Si la gratification dépasse ce montant ou si le stage dure plus de trois mois, seule la part excédentaire est imposable.

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En ce qui concerne l’alternance, les règles sont différentes. Les revenus issus d’un contrat d’apprentissage sont exonérés jusqu’à un plafond fixé à 20 815 euros. Les contrats de professionnalisation, en revanche, ne bénéficient pas de cette exonération : l’intégralité des salaires doit être déclarée. Il est donc essentiel de bien identifier la nature du contrat et de vérifier les plafonds applicables pour chaque situation.

Certaines aides perçues par les étudiants (bourses sur critères sociaux, aides au logement) ne sont pas imposables, mais ne doivent pas être oubliées dans l’analyse globale de votre situation, notamment si vous demandez des prestations sociales ou une aide au logement.

Ingrid Pilard Ma Bourse

Journaliste de formation et rédactrice pour Ma Bourse, Ingrid est une spécialiste des questions financières et sociales. Dotée d’une plume précise et d’une capacité d’analyse pointue, elle excelle à vulgariser des concepts complexes pour les rendre accessibles à tous.