L’année 2025 marque un tournant pour le compte personnel de formation (CPF), avec une augmentation de la participation forfaitaire obligatoire.
Cette évolution, inscrite dans le cadre de la réforme de la formation professionnelle, vise à mieux réguler les dépenses publiques tout en maintenant l’accès à la montée en compétences.
Une hausse liée à l’inflation
À partir du 1er janvier 2025, la contribution forfaitaire passe de 100 € à 102,23 €, conformément à l’arrêté du 26 décembre 2024. Cette revalorisation, bien que modeste, est indexée sur l’inflation afin d’ajuster les coûts de formation aux réalités économiques actuelles. L’objectif affiché par le gouvernement est double : responsabiliser les bénéficiaires et réaliser environ 200 millions d’euros d’économies sur le budget annuel de 2 milliards d’euros consacré au CPF.
Qui est concerné et quelles sont les exceptions ?
La participation forfaitaire s’applique principalement aux actifs souhaitant utiliser leurs droits à la formation. Cependant, certaines catégories sont exonérées afin de préserver l’équité d’accès :
- Les demandeurs d’emploi : dispensés pour faciliter leur réinsertion professionnelle.
- Les salariés bénéficiant d’un abondement de leur employeur : l’entreprise prenant en charge tout ou partie des frais.
- Les titulaires du compte professionnel de prévention (C2P) : lorsqu’ils mobilisent leurs points pour se former.
Ces aménagements visent à ne pas freiner les publics les plus fragiles dans leur projet de formation.
Comment utiliser ses droits CPF ?
Le CPF permet à chaque salarié d’accumuler des droits tout au long de sa carrière :
- 500 € par an, plafonné à 5 000 € pour les salariés classiques.
- 800 € par an, plafonné à 8 000 € pour les travailleurs les moins qualifiés.
Les droits CPF peuvent être dépensés sur la plateforme officielle MonCompteFormation.gouv.fr, qui regroupe des milliers de formations certifiées. Les bénéficiaires peuvent financer :
- Des formations diplômantes ou certifiantes (CAP, BTS, licences professionnelles).
- Des cours de langues, utiles pour évoluer à l’international.
- Des formations à la création ou reprise d’entreprise.
- Le permis de conduire (B ou poids lourd) pour des besoins professionnels.
- Des formations en bureautique ou numérique pour s’adapter aux outils actuels.
- Des bilans de compétences ou des accompagnements pour la VAE (Validation des Acquis de l’Expérience).
Si les droits accumulés sur le CPF ne suffisent pas à couvrir l’intégralité du coût de la formation, plusieurs solutions de financement complémentaire sont possibles. L’employeur peut, par exemple, décider d’abonder le compte de son salarié pour faciliter l’accès à la formation. Les OPCO (Opérateurs de Compétences) ou les collectivités territoriales peuvent également intervenir en proposant des aides spécifiques adaptées à certaines situations professionnelles ou régionales.
Enfin, Pôle emploi met parfois en place des abondements pour les demandeurs d’emploi afin de soutenir leur projet de reconversion ou de montée en compétences. Ces dispositifs visent à garantir l’accès à la formation, même en cas de budget insuffisant.


