Au mois de juillet, l’Insee a réalisé une analyse sur « la situation des seniors sur le marché du travail en 2023 » révélant que les seniors sont plus d’un sur dix à continuer de travailler après la retraite.
Et pour la majorité, c’est le besoin de revenu complémentaire qui les motive. Plus d’explications dans nos prochains paragraphes.
Des seniors de plus en plus actifs
Ces dernières années ont marqué une présence croissante des séniors dans le monde du travail. Et ce, depuis la réforme des retraites en 2023 qui avait retardé l’âge de départ à la retraite. Si, en 2000, ce sont seulement 1/5 ème des personnes de plus de 50 ans qui étaient actives, le chiffre atteint le tiers en 2023. Entre l’âge de 50 et 74 ans, 87 % sont partis à la retraite alors que 13 % ont vite repris une activité professionnelle, quelques mois après la liquidation de leurs droits à la retraite. Généralement, ce sont les seniors qui partent tard (vers 63 ans) qui décident de continuer à travailler.
Interrogés sur leur choix, les séniors se disent le plus souvent motivés par :
- Une nécessité financière (38 %) et un besoin d’avoir un complément de revenus. En plus de souffrir d’une perte de pouvoir d’achat évidente au moment de la retraite, beaucoup doivent encore rembourser des crédits immobiliers, ont des enfants à charge ou doivent payer leurs loyers.
- Une volonté de reprendre le travail pour la satisfaction qu’ils en tirent (36 %). Généralement, ce sont les cadres et les Indépendants qui énoncent cette motivation.
Gagner 1,5 fois plus grâce à la retraite complémentaire Agirc-Arrco
Le 1er juillet 2024, l’Agirc-Arrco avait également publié une étude démontrant que cumuler emploi et retraite pouvait multiplier les revenus d’un senior de 1,5 fois. En 2022 notamment, ce sont 381 000 retraités de l’Agirc-Arrco qui ont pu profiter de ce gain.
Pour l’expliquer, l’organisme explique que si un retraité touche 1 755 € brut en pension de retraite (Agirc-Arcco compris), et qu’il l’ajoute à un salaire moyen de 923 €, il aura en tout 2 678 € brut par mois. Un gain financier non négligeable !
L’employabilité des séniors : un sujet qui reste complexe
Malgré la bonne volonté de certains séniors à reprendre le travail, leur employabilité reste encore difficile. Les employeurs sont souvent réticents à les engager par peur qu’ils ne coutent trop cher, ou qu’ils manquent de savoir-faire dans les nouvelles méthodes de travail.
Autre critère : la gestion de santé des seniors qui inquiète 64 % des dirigeants, principalement dans les secteurs les plus physiques. Toutefois, l’aménagement des espaces de travail, la réorientation, la flexibilité des horaires ou encore l’arrêt progressif ou partiel de l’activité à partir d’un âge prédéterminé sont des solutions qui ont été progressivement adoptées dans certains établissements.