La crise du logement étudiant se profile à Paris. Face à cette situation alarmante, des milliers d’étudiants pourraient être victimes de cette pénurie en septembre.
Des milliers d’étudiants pourraient être victimes de la pénurie du logement en septembre
La rentrée prochaine s’annonce dramatique pour les étudiants Français. Malheureusement, la crise du logement touche aussi ce secteur fondamental du pays. Le marché locatif souffre d’une baisse accrue de l’offre. A cela s’ajoutent des prix en perpétuelle hausse. Différents facteurs déclencheurs sont à prendre en compte. Citons par exemple la hausse des taux de prêts immobiliers ou encore les difficultés d’accès au crédit.
Les étudiants font partie des principales victimes de cette sérieuse crise du logement. Lors de la prochaine rentrée, plusieurs milliers d’entre eux risquent de se retrouver sans logement. Face aux prix grandissants du marché locatif, ceux-ci risqueraient d’abandonner leurs études. D’autres préféreront s’éloigner de leur lieu de formation. Dans ce cas de figure, les trajets quotidiens de l’étudiant seront plus longs.
Selon Barbara Gomes, la conseillère déléguée en charge de l’encadrement des loyers à la Mairie de Paris : « si on ne peut se loger, on renonce à ses études. »
Pour remédier à cette crise, la Mairie de Paris consacre déjà 19% de sa production de logement social aux étudiants. Mais ce n’est pas encore suffisant pour combler les besoins des 300 000 étudiants parisiens. De fait, la capitale ne compte que 13 000 logements sociaux dédiés.
Une rentrée problématique pour les étudiants parisiens et franciliens cette année
Insolvable pour l’heure, la pénurie du logement étudiant pourrait compliquer la prochaine rentrée. Jacques Baudrier, adjoint au logement de la Mairie de Paris, déclare : « On se prépare à une rentrée dramatique pour les étudiants parisiens et franciliens ». Les petites surfaces sont les plus touchées par cette crise d’envergure.
D’après l’adjoint « les acteurs du privé n’ont plus rien à louer et ferment des agences immobilières, la carafe d’eau déborde, la situation de crise est exponentielle, on va se retrouver avec des dizaines de milliers d’étudiants dans les rues ».
Selon une récente étude, en janvier dernier, le nombre d’appartements à louer avait chuté de 50% en un an. Dans la capitale, cette tendance baissière s’établit à 73% en trois ans.
De son côté, Jacques Baudrier estime que Paris perd au moins 8 000 logements locatifs par an. Or, la capitale en comptait 600 000 il y a trente ans, et même 1 000 000, juste après-guerre. Aujourd’hui, Paris ne posséderait plus que 350 000 logements à la location.
Pour Barbara Gomes, « c’est compliqué depuis des années mais là on a atteint un degré de crise jamais vu ».
D’après certains acteurs du marché, cette crise est liée aux résidences secondaires. Une récente étude révèle que ces dernières représentent 9,6% du parc parisien de nos jours. Les chiffres de l’Insee indiquent que les résidences secondaires représentaient 14,1% du parc en 2011, contre 18,8% en 2020. Or, près d’un logement sur cinq dans la capitale reste vacant.