Pôle emploi et Assurance retraite : les chômeurs paient l’addition d’une communication défaillante

D’après le médiateur de Pôle emploi (appelé aujourd’hui France Travail), des chômeurs ont été pénalisés injustement l’année dernière.

Voici la source du problème !

Des chômeurs pénalisés à cause d’une communication défaillante entre France Travail et Assurance retraite !

En temps normal, France Travail (ex-Pôle emploi) œuvre en faveur des demandeurs d’emploi. Mais ce n’est pas toujours le cas. En 2023, par exemple, des chômeurs, abonnés à cette plateforme, ont été victimes d’une injustice. D’après le dernier rapport d’activité de son médiateur national, des demandeurs d’emploi ont payé les pots cassés des dysfonctionnements du portail.

En tête de liste des victimes, il y a notamment les demandeurs d’emploi âgés. En raison d’une communication défaillante entre Pôle emploi et Assurance retraite, ces derniers doivent rembourser plusieurs mois de trop-perçus. Ils se retrouvent ainsi dans une situation embarrassante et inédite.

Dans le détail, le dysfonctionnement concerne la date butoir de versement des allocations correspondantes. Les chômeurs concernés ont ainsi bénéficié du maintien de leurs subventions jusqu’à atteindre une retraite à taux plein. Or, ces versements auraient dû cesser. Face à cette situation contraignante, le médiateur exige que ces dossiers soient traités spécialement par France Travail.

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Parmi les autres points problématiques impliquant les chômeurs, il y a le droit d’option des chômeurs. De fait, ceux-ci peuvent choisir d’acquérir de nouveaux droits, sous certaines conditions, sans avoir épuisé les anciens droits (moins élevés). Mais cette option reste illusoire depuis la limitation de la durée d’indemnisation en février 2023. Qui plus est, il faut attendre la fin d’un nouveau contrat pour y accéder à cette option. Des conditions plutôt contraignantes.

Petit rappel sur les principales aides à destinations des demandeurs d’emploi en France

En France, les demandeurs d’emploi peuvent bénéficier de différentes aides dédiées à la réinsertion professionnelle. Citons, par exemple, l’aide à la mobilité de France Travail. Différentes dépenses sont concernées :

  • Les frais de transport, soit 0,23 €/km (ou sous forme de bons).
  • Les repas journaliers, soit 6,25 €.
  • Les frais d’hébergement, soit 31,20 € par nuit au maximum.

Les chômeurs éligibles peuvent d’ailleurs bénéficier des trois dispositifs, dans la limite de 5 200 € par an. L’entretien, la formation ou le concours doit se trouver à une distance supérieure à 60 km (aller-retour) du domicile.

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Les candidats à l’emploi peuvent par ailleurs bénéficier de l’aide individuelle à la formation (AIF). Octroyée par France Travail, celle-ci s’apparente à une alternative à la formation rémunérée. A priori, cette aide prend en charge les frais pédagogiques de formation.

D’un montant de 723,36 €, la Rémunération Fin de Formation (RFF) s’adresse aussi aux demandeurs d’emploi. Pour y prétendre, il faut suivre une formation. Et, lorsque les droits arrivent à terme au cours de la formation, la RFF devient effective.

L’allocation de retour à l’emploi formation (AREF), quant à elle, s’adresse aux bénéficiaires des allocations chômage souhaitant suivre une formation professionnelle. Le cas échéant, votre allocation sera maintenue jusqu’à l’épuisement de vos droits au chômage. Pour les chômeurs ne bénéficiant pas d’indemnités chômage, il y a la rémunération de formation Pôle emploi (RFPE). En remplissant les conditions, vous pouvez percevoir jusqu’à 723,36 € par mois jusqu’à la fin de la formation (3 ans au maximum).

justin malraux

Directeur éditorial de MaBourse.fr, site d'acutalités indépendant sur lequel vous retrouvez quotidiennement des analyses pointues.