Plus de RSA, ni APL, … Michel Barnier va-t-il supprimer et fusionner toutes les aides sociales ?

Plus de RSA, ni APL, ... Michel Barnier va-t-il supprimer et fusionner toutes les aides sociales

Depuis sa nomination comme Premier ministre, Michel Barnier fait face à une série de dossiers sensibles, notamment la réforme des aides sociales. Une de ses propositions majeures, évoquée dès 2021 lorsqu’il participait à la primaire des Républicains, est la fusion de plusieurs aides sociales en une allocation unique.

Ce projet suscite de vifs débats, car il toucherait des prestations essentielles comme le RSA, les APL et les allocations chômage. Mais de quoi s’agit-il exactement ? Va-t-on vers une suppression de ces aides telles qu’on les connaît aujourd’hui ?

La proposition d’une allocation sociale unique

Lors de la primaire de la droite en 2021, Michel Barnier avait proposé une réforme ambitieuse visant à créer une allocation sociale unique.

L’objectif principal de cette mesure est de fusionner plusieurs prestations sociales versées aux ménages modestes, dont le RSA (Revenu de Solidarité Active), les APL (Aides Personnalisées au Logement), et les allocations chômage. Seules les aides liées à la retraite et au handicap ne seraient pas concernées.

Lire aussi :  Intermarché face à l'inflation : Des prix justes et accessibles pour tous!

Cette idée, qui n’a pas vu le jour à l’époque, pourrait toutefois refaire surface maintenant que Michel Barnier est à la tête du gouvernement. En fusionnant ces aides, le gouvernement cherche à simplifier le système social tout en réduisant les coûts administratifs.

Un plafond pour limiter les revenus de l’assistance

L’un des points les plus controversés de cette réforme est l’introduction d’un plafond pour les aides sociales. Selon cette proposition, les ménages bénéficiaires verraient leurs revenus d’assistance plafonnés à un certain montant pour éviter qu’ils ne deviennent trop dépendants des aides de l’État.

L’idée sous-jacente est de mieux valoriser le travail, comme l’a déclaré Michel Barnier à plusieurs reprises, en affirmant que « le travail doit toujours payer mieux que l’assistanat« .

Cette mesure viserait à inciter davantage de bénéficiaires à retourner sur le marché du travail ou à suivre des formations professionnelles pour améliorer leur employabilité. Cependant, de nombreuses voix s’élèvent contre cette proposition, craignant qu’elle ne conduise à une diminution des ressources pour les familles les plus modestes.

Lire aussi :  Le gouvernement va contrôler quasi-systématiquement les personnes au chômage d’après Gabriel Attal

Conditions pour recevoir l’aide unique

Pour accéder à cette aide unique, des conditions supplémentaires seraient imposées aux bénéficiaires. Par exemple, ceux qui reçoivent cette allocation seraient tenus de participer à des activités d’intérêt général ou de suivre une formation professionnelle afin de faciliter leur retour à l’emploi.

Ce système rappelle les réformes du RSA déjà en cours d’expérimentation dans plusieurs départements en France, où les allocataires doivent effectuer un minimum d’heures d’activité par semaine. L’idée est d’accompagner les bénéficiaires tout en leur demandant de s’engager activement dans leur propre réinsertion professionnelle.

Un projet inspiré par le revenu universel d’activité

La proposition de Michel Barnier est en grande partie inspirée du projet de revenu universel d’activité porté par l’ancien Premier ministre Édouard Philippe dès 2018.

Ce projet avait pour objectif de regrouper plusieurs aides sociales en une allocation unique afin de simplifier le système tout en faisant des économies budgétaires. Bien que cette réforme n’ait jamais vu le jour, elle reste au cœur des débats politiques.

Lire aussi :  Facture EDF : Ne laissez pas les trop-perçus vous échapper

justin malraux

Directeur éditorial de MaBourse.fr, site d'acutalités indépendant sur lequel vous retrouvez quotidiennement des analyses pointues.