Pour faire face au déficit public, l’État doit renflouer ses caisses en faisant des économies.
Cette fois-ci, ce sont les dépenses publiques qui sont dans le viseur de l’exécutif. En effet, ce dernier prévoit plusieurs réformes qui affecteront les agents publics.
De nouvelles mesures pour renforcer les économies
Après s’être attaqué à plusieurs secteurs, cette fois l’exécutif envisage de faire des économies au niveau de la fonction publique. Selon les chiffres recueillis en 2022, près de 21 % des travailleurs sont des agents de l’État. Leur rémunération s’élevait à 327,2 milliards d’euros, cotisations sociales incluses, soit environ 21,4 % des dépenses. Compte tenu de ces statistiques, on se demande alors s’il y a effectivement beaucoup trop de fonctionnaires.
Face à ce contexte, le ministre de la Transformation et de la Fonction publique a tenu à apporter des précisions, notamment sur le fait que la législation actuelle est assez réticente par rapport au licenciement des agents. En 2022, 13 fonctionnaires sur 2,5 millions qui ont été interrompus pour « insuffisance professionnelle ». Dans la même période, 222 autres ont fait l’objet de révocation pour faute.
L’homme d’État a par ailleurs organisé des concertations avec des syndicats concernant la réforme sur « l’efficacité de la fonction publique ». Ce nouveau projet devrait être présenté lors du Conseil des ministres à l’automne prochain. Ainsi, le ministre a tenu à affirmer que l’administration publique est en sureffectif. Il s’agit donc d’adopter des mesures permettant de gagner en productivité et de conserver la qualité des services.
Les réformes prévues dans les prochains mois
Cela dit, le ministre de la Transformation et de la Fonction publique prévoit d’apporter des changements majeurs, dont le but est de renforcer la valeur de la rémunération. En d’autres termes, chaque agent doit mériter les revenus qu’il perçoit tous les mois.
D’un autre côté, le temps de travail est aussi dans le viseur de l’exécutif. D’après certaines informations, il semblerait que le ministre ait demandé à tous les ministères d’établir un plan dont l’objectif est de faire en sorte que tous les agents respectent la durée minimale de 35 h hebdomadaires, soit près de 1 607 h/an. Justement, il y a environ 200 000 personnes qui n’honorent pas cette obligation.
Ce n’est pas fini, puisque l’Etat envisage également la révision des catégories administratives A, B et C auxquels sont soumis les divers corps de fonctionnaires.
Des mesures qui inquiètent les syndicats
Évidemment, les syndicats ne voient pas d’un très bon œil l’ensemble de ces mesures. Ils appréhendent surtout la manière dont elles seront mises en application. Justement, la secrétaire générale de la CFDT Fonction publique Mylène Jacquot s’était prononcée à ce sujet en rappelant que le processus de rémunération au mérite existe bel et bien dans la fonction publique. Toutefois, le problème réside au niveau de son avancement et de son éventuelle efficacité.
Dans tous les cas, elle propose quelques recommandations, notamment en apportant plus de précision sur le système en vigueur ou en offrant un accompagnement plus adapté aux cadres.