Bien que l’alternance soit considérée comme un levier de croissance pour certains étudiants, d’autres peuvent être défavorisés par ce mécanisme.
D’après une étude, il s’agit d’un motif d’arrêts d’études pour eux.
Des statistiques éloquentes sur l’alternance en France
De nos jours, les étudiants peinent à trouver une alternance ad hoc. Effectivement, ce système comporte quelques failles. La concurrence devient de plus en plus rude, bloquant l’accès à certains étudiants (malchanceux). Face au refus des entreprises, ceux-ci se sont résignés.
La conférence des présidents d’universités s’est déjà penchée sur cette situation délicate. Pour y voir plus clair, celle-ci avait mené une enquête en 2021. D’après cette étude, 30% des étudiants non signataires d’un contrat en alternance décident d’arrêter leurs études au niveau Licence ou Master. En effet, cet arrêt prématuré dans leur cursus s’explique notamment par l’élévation du niveau du diplôme.
L’alternance, de quoi s’agit-il exactement ?
En principe, l’objectif ici est d’obtenir un diplôme à la fin du cursus (Licence, Master, etc.). Il s’agit d’une option avantageuse qui s’ouvre aux étudiants.
L’alternance permet donc d’accéder à une formation gratuite (payée par l’entreprise). De quoi permettre aux étudiants d’acquérir des compétences professionnelles complémentaires à terme. Les périodes d’enseignement et de travail en entreprise sont ainsi alternées.
Il s’agit en l’occurrence d’une formation professionnalisante en plus d’une rémunération. Notons que deux types de contrats en alternance existent de nos jours. D’un côté, il y a le contrat d’apprentissage, et de l’autre le contrat de professionnalisation.
Le seul bémol de l’alternance réside dans le rythme entre enseignement et entreprise. De fait, celui-ci s’avère intense. Bien que cette expérience soit riche, celle-ci peut-être contraignante pour certains étudiants.
En tout cas, l’alternance s’ouvre aux jeunes âgés d’au moins 16 ans (jusqu’à 29 ans). Idem pour les demandeurs d’emploi âgés de 26 ans et plus ainsi que pour les bénéficiaires du RSA, de l’ASS, de l’AAH ou d’un CUI (contrat unique d’insertion).
Les étapes à suivre pour bénéficier d’une formation en alternance
En France, différents établissements d’enseignement ouvrent leurs portes aux étudiants en alternance : les lycées professionnels, les établissements publics locaux d’enseignement et de formation professionnelle agricoles, les MFR (Maisons familiales rurales) ainsi que les écoles d’ingénieurs et écoles de commerce.
En principe, toutes les formations sont possibles en alternance (du CAP à Bac + 5). Pour bénéficier de ce mécanisme, il faut passer par quelques étapes. L’objectif ici est de trouver un contrat d’alternance ad hoc. Pour simplifier la tâche, rendez-vous sur la plateforme Parcoursup. Vous y trouverez toutes les offres de formations en alternance au niveau local.
En ce qui concerne les vœux d’inscription en alternance, ceux-ci sont spécifiques et correspondent à une liste indépendante de 10 vœux additionnels. En effet, Parcoursup vous permet de formuler jusqu’à 10 vœux en apprentissage. À cela s’ajoutent 10 vœux additionnels sous le statut d’étudiant classique.
La rémunération en alternance, quant à elle, correspond à 27% du Smic pour les étudiants de moins de 18 ans, contre 43% entre 18 et 20 ans, 53% entre 21 et 25 ans et à 100% à partir de 26 ans.