De manière générale, les personnes en situation de handicap ont des difficultés à trouver ou à maintenir un travail.
Beaucoup d’entre elles ignorent encore la reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé (« RQTH »), qui leur ouvre toutefois à des droits spécifiques dans un environnement professionnel.
Comment être reconnu travailleur handicapé ?
Pour obtenir ce statut, il faudra déposer un dossier auprès de la MDPH, en ligne ou par voie postale. La personne handicapée ou son représentant légal devra remplir un formulaire et un certificat médical, en plus de fournir quelques pièces justificatives.
Ce sera ensuite à la commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (« CDAPH ») de vous octroyer le statut de travailleur handicapé. À savoir que ce dernier peut être obtenu à partir de l’âge de 16 ans, sous une durée renouvelable de 1 à 5 ans. Certains handicaps irréversibles peuvent toutefois obtenir ce statut à vie.
Quels sont les droits d’un travailleur handicapé RQTH ?
Obtenir le statut de travailleur handicapé RQTH permet au concerné de bénéficier d’un certain nombre de droits en termes d’embauche et de maintien à l’emploi.
En cas d’embauche ou de recherche de travail
Un travailleur handicapé RQTH peut être accompagné par la CDAPH lors de son orientation professionnelle. Il pourra entre autres exercer dans un milieu ordinaire, dans une entreprise adaptée, ou encore devenir stagiaire dans un centre de rééducation professionnelle.
En outre, il lui sera possible d’accéder à la fonction publique par concours aménagé selon les conditions du concerné. Au moment de l’embauche, il peut également disposer d’un réseau d’interlocuteurs et de mesures d’accompagnement. Certains dispositifs aménagés comme le contrat d’apprentissage ou le contrat unique d’insertion sont également envisageables.
Si la personne handicapée est sans emploi, Pôle Emploi l’accompagne avec un conseiller spécialisé dans sa quête de travail.
Pour le maintien d’un emploi
Si l’entreprise compte plus de 20 employés, l’employeur a comme obligation de former ses salariés selon leur handicap moteur, sensoriel ou psychique. Un travailleur handicapé RQTH devra être en mesure de travailler malgré son handicap, moyennant des aménagements de ses conditions de travail. Il peut s’agir des horaires, du matériel ou encore des priorités dans la mutation. Éventuellement, il ne devra pas recevoir un salaire inférieur à ses collègues, et bénéficier au moins du SMIC.
Autres droits à faire valoir : le doublement du préavis en cas de licenciement, sans dépasser les 3 mois. Le travailleur pourra aussi participer à des stages de réadaptation ou rééducation professionnelles, être assisté par l’Agefiph (Association nationale de gestion du fonds pour l’insertion professionnelle des personnes handicapées) si besoin de financement à un quelconque aménagement ou formation professionnelle, ou encore être aidé s’il souhaite créer ou reprendre une entreprise.