Mise en place depuis 2020, l’allocation journalière de proche aidant (AJPA) est destinée aux personnes qui souhaitent arrêter ou réduire leur activité professionnelle pour s’occuper d’un parent handicapé ou en situation de perte d’autonomie.
Quel est le montant de l’AJPA en 2024 ?
À compter du 1ᵉʳ janvier 2024, l’AJPA va connaitre une revalorisation de son montant. Ce dernier va passer de 52,08 euros à 57,29 euros par jour pour une personne seule.
En revanche, celles en couple pourront désormais recevoir une somme de 48,21 euros par jour, contre 43,83 euros auparavant. Cette hausse s’inscrit dans l’objectif de l’État d’apporter davantage son soutien aux proches aidants. Pour rappel, ils sont estimés à plus de 11 millions sur le territoire français.
Le versement de cette allocation est réalisé pendant une durée maximale de 66 jours sur une période de 12 mois pour chaque proche aidé. Ce qui équivaut à 22 jours par trimestre. Les bénéficiaires ont la possibilité de la fractionner en demi-journées.
Toutefois, l’AJPA est versée sous certaines conditions. Ces dernières sont liées aux ressources, au lien de parenté, et à la situation du proche aidé.
Quels sont les avantages de l’AJPA pour les proches aidants ?
Cette allocation présente de nombreux avantages pour les proches aidants. Elle leur permet notamment d’obtenir une aide financière significative pour s’occuper de leur parent en situation de perte d’autonomie. Ceci, sans avoir à renoncer totalement à leur activité professionnelle. Grâce à cette aide, ils peuvent aussi bénéficier d’une protection sociale.
En effet, les proches aidants effectuent des cotisations pour leur retraite et leur assurance maladie, sur la base du SMIC. Par ailleurs, l’AJPA favorise également la reconnaissance du précieux rôle que ceux-ci jouent dans la société. D’ailleurs, une étude de la DREES révèle qu’ils génèrent plus de 164 milliards par an comme économie pour la collectivité.
Comment demander l’AJPA ?
L’accès à l’AJPA par le proche aidant implique de réaliser un certain nombre de démarches. D’abord, celui-ci doit remplir un formulaire de demande et l’envoyer à sa caisse d’allocations familiales (CAF). Il peut également l’adresser à sa mutualité sociale agricole (MSA), en fonction de son régime de protection sociale.
Aussi, vous serez appelé à fournir des pièces justificatives. Celles-ci incluent une attestation de l’employeur, un certificat médical du proche aidé et un justificatif de lien de parenté.
Il est très important d’envoyer la demande au moins deux semaines avant le début de la période d’interruption ou de réduction d’activité.
De plus, le proche aidant a la possibilité de choisir la date à laquelle l’allocation peut lui être versée. Le versement doit se faire dans la limite de 66 jours sur 12 mois. Aussi, celui-ci peut opter pour un renouvellement de sa demande chaque année s’il remplit les conditions d’éligibilité.