Les stages sont une étape importante dans le parcours professionnel de nombreux étudiants. Ils leur permettent d’acquérir de l’expérience, de développer des compétences et de se créer un réseau.
Mais ils sont aussi souvent synonymes de faible rémunération, voire de gratuité. La bonne nouvelle est que cela va changer en 2024, puisque le gouvernement a décidé d’augmenter le montant minimal de la gratification des stagiaires. Voici ce que vous devez savoir sur cette mesure.
Quel est le montant actuel de la gratification des stagiaires ?
Depuis le 1er janvier 2020, le montant minimal de la gratification des stagiaires est fixé à 15 % du plafond horaire de la sécurité sociale. Ce plafond est revalorisé chaque année en fonction de l’évolution des salaires. En 2023, il est de 27 euros par heure, ce qui donne une gratification minimale de 4,05 euros par heure de stage, soit 609 euros par mois pour un stage à temps plein (35 heures par semaine).
Ce montant s’applique aux stages d’une durée supérieure à deux mois consécutifs ou, au cours d’une même année scolaire ou universitaire, à deux mois cumulés. Les stages de courte durée ne sont pas obligatoirement rémunérés, sauf si la convention de stage ou la convention collective le prévoit.
Quelle est la nouvelle mesure annoncée pour 2024 ?
Le gouvernement a annoncé, dans le cadre du plan de relance de l’économie, une augmentation du montant minimal de la gratification des stagiaires à partir du 1er janvier 2024. Il passera de 15 % à 20 % du plafond horaire de la sécurité sociale. Ainsi, si le plafond reste inchangé, la gratification minimale sera de 5,40 euros par heure de stage, soit 810 euros par mois pour un stage à temps plein.
Cette mesure vise à améliorer le pouvoir d’achat des stagiaires, à reconnaître la valeur de leur travail et à favoriser leur insertion professionnelle. Elle concerne environ 1,6 million de stagiaires par an, selon les chiffres du ministère du Travail.
Quels sont les avantages et les inconvénients de cette mesure ?
L’augmentation de la gratification des stagiaires est une bonne nouvelle pour les étudiants, qui pourront bénéficier d’un revenu plus élevé et plus conforme au coût de la vie. Cela peut aussi les inciter à choisir des stages plus en adéquation avec leur projet professionnel, et non pas en fonction de la rémunération.
Toutefois, cette mesure peut aussi avoir des effets négatifs, notamment pour les petites et moyennes entreprises (PME), qui représentent 80 % des employeurs de stagiaires. Elles pourraient être dissuadées d’accueillir des stagiaires, faute de moyens financiers suffisants. Cela pourrait réduire l’offre de stages et limiter les opportunités pour les étudiants.
Par ailleurs, certains craignent que l’augmentation de la gratification des stagiaires ne se fasse au détriment de la qualité des stages, qui devraient être avant tout des périodes de formation et d’apprentissage. Il faudra donc veiller à ce que les stagiaires bénéficient d’un encadrement adapté, d’un suivi pédagogique et d’une évaluation de leurs compétences.