En 2025, le paysage de l’emploi en France s’apprête à connaître des transformations majeures avec l’introduction de nouveaux contrôles pour la recherche d’emploi. Ces mesures visent à renforcer l’efficacité du marché du travail et à mieux accompagner les demandeurs d’emploi dans leur quête professionnelle.
Alors que les détails spécifiques restent encore à découvrir, ces changements promettent de redéfinir les attentes et les responsabilités des chercheurs d’emploi. Découvrez comment ces nouvelles régulations pourraient impacter le quotidien des millions de Français en quête d’opportunités professionnelles et ce que cela signifie pour l’avenir du travail en France.
Sanctions et contrôles de la recherche d’emploi en 2025
En 2023, France Travail (anciennement Pôle emploi) a sanctionné 17 % des chômeurs pour insuffisance de recherche d’emploi, selon son dernier rapport. En revanche, 83 % des demandeurs d’emploi contrôlés étaient en recherche active ou redynamisés.
Cette année-là, le nombre de contrôles a augmenté de 4,4 %, atteignant 523 400 vérifications. Les contrôles ont été principalement déclenchés par des requêtes ciblées (60 %), suivies de tirages aléatoires (26 %) et de signalements par les conseillers référents (15 %).
Cette intensification des contrôles reflète une volonté gouvernementale de réduire les chiffres du chômage en augmentant la pression sur les demandeurs d’emploi.
Évolution des modalités de contrôle
À partir de 2025, les modalités de contrôle des demandeurs d’emploi subiront une transformation majeure conformément à la loi du 18 décembre 2023 pour le plein-emploi. Contrairement aux pratiques en vigueur en 2022, où l’évaluation des démarches se faisait sur trois mois, le nouveau système s’appuiera sur un faisceau d’indices multiples.
Ce changement vise à apprécier le comportement général du demandeur d’emploi en tenant compte de sa situation spécifique et de son projet professionnel. Cette approche plus holistique pourrait offrir une évaluation plus nuancée mais soulève également des inquiétudes quant à la subjectivité des critères utilisés, rendant potentiellement plus difficile la contestation des sanctions.
Critiques et impact sur les demandeurs d’emploi
Christophe Moreau critique vivement le passage à des critères subjectifs pour évaluer la recherche d’emploi, soulignant que cela pourrait compliquer la défense des chômeurs face aux sanctions.
Il craint également une pression accrue sur les agents de France Travail, ce qui pourrait dégrader l’appréciation du comportement des demandeurs d’emploi. Cette nouvelle approche risque d’accentuer le sentiment d’ostracisation parmi les chômeurs, déjà fragilisés par leur situation.
Pour un accompagnement efficace, il est crucial de disposer de temps et de moyens adéquats. Par ailleurs, Gabriel Attal prévoit presque tripler le nombre annuel de contrôles d’ici 2027, atteignant ainsi 1,5 million, ce qui pourrait intensifier encore davantage la pression sur les demandeurs d’emploi.