France Travail dévoile le profil des demandeurs d’emploi qui risquent la radiation !

France Travail dévoile le profil des demandeurs d’emploi qui risquent la radiation !

Chaque mois, des dizaines de milliers de demandeurs d’emploi voient leurs allocations suspendues ou sont radiés des listes de France Travail, souvent pour des raisons évitables.

Mais qui sont-ils vraiment ? Une récente étude de la Dares livre des clés pour comprendre quels profils sont les plus exposés à ces sanctions.

Des règles strictes aux conséquences lourdes

S’inscrire à France Travail engage à respecter deux obligations majeures : effectuer une recherche active d’emploi et répondre aux convocations des conseillers.  Manquer à ces engagements peut entraîner une radiation temporaire, d’une durée allant de un à douze mois.  Pendant cette période, les allocations chômage sont suspendues, fragilisant la situation financière des demandeurs.

En 2024, les radiations pour non-respect de ces règles représentaient 10 % des sorties des catégories A, B et C, soit environ 55 000 personnes chaque mois. Ce chiffre traduit une politique de tolérance zéro, où 62 % des sanctions concernent des absences aux convocations et 35 % un manque de recherches actives d’emploi. Les fraudes restent marginales, avec seulement 3 % des radiations motivées par ce motif.

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Un profil type : jeunes, hommes, peu diplômés et précaires

L’étude de la Dares révèle que certains profils sont particulièrement exposés à ces sanctions. Il s’agit majoritairement de jeunes hommes, souvent peu diplômés et bénéficiaires du RSA. Parmi les radiés, 61 % sont des hommes, alors qu’ils ne représentent que 50 % des chômeurs non sanctionnés.

L’âge joue aussi un rôle important : 28 % des radiés ont moins de 25 ans, et seuls 5 % possèdent un diplôme de niveau bac +3 ou plus, contre 15 % pour les autres demandeurs d’emploi. La précarité sociale est également un facteur : 19 % des radiés touchent le RSA, contre 12 % chez les non-radiés, et ils vivent plus fréquemment seuls, sans enfant (58 % contre 49 %).  La concentration géographique dans les quartiers prioritaires accentue cette inégalité, avec 18 % des radiés résidant dans ces zones contre 13 % pour les autres.

Une récidive fréquente qui inquiète

Le phénomène de radiation n’est pas nouveau pour beaucoup. En effet, 30 % des personnes radiées entre 2023 et 2024 avaient déjà été exclues au moins une fois entre 2021 et 2022. Cette récidive souligne un problème de suivi et d’accompagnement, mais aussi la difficulté pour certains demandeurs d’emploi de respecter durablement les exigences de France Travail.

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Vers plus de souplesse dans le contrôle des radiations

Face aux critiques, France Travail a récemment modifié ses pratiques.  Depuis le 1er juin 2025, la sanction automatique pour une simple absence à un rendez-vous a été supprimée. Dorénavant, un contrôle plus global est effectué : si le dossier montre que le demandeur est actif dans sa recherche d’emploi et adopte un comportement exemplaire, la sanction peut être évitée.

Cette évolution vise à mieux concilier exigence et accompagnement humain, limitant les radiations abusives tout en maintenant la pression sur les demandeurs pour qu’ils restent actifs.

justin malraux

Directeur éditorial de MaBourse.fr, site d'acutalités indépendant sur lequel vous retrouvez quotidiennement des analyses pointues.