La rentrée scolaire 2024 s’annonce sous le signe de l’inquiétude pour de nombreux étudiants. En effet, une hausse des frais d’inscription et des coûts annexes vient alourdir le budget déjà serré des familles. Cette situation suscite de nombreuses interrogations et préoccupations quant à l’accessibilité de l’éducation supérieure.
Alors que les établissements justifient ces augmentations par divers facteurs économiques, les étudiants craignent de voir leurs rêves académiques compromis. Cet article explore les raisons derrière cette flambée des prix et les répercussions potentielles sur la communauté étudiante.
Augmentation des frais d’inscription
À partir de la rentrée universitaire 2024, les étudiants devront faire face à une augmentation des frais d’inscription. Pour les licences, le montant passera de 170 à 175 euros cette année universitaire. Les masters verront leurs frais augmenter de 243 à 250 euros annuels, tandis que les doctorants devront désormais s’acquitter de 391 euros contre 380 précédemment. Il faut aussi payer la CVEC qui est la côtisation vie étudiante et de campus qui est de 103 euros.
Cette augmentation concerne aussi bien les étudiants français qu’étrangers, suscitant des inquiétudes quant à l’accessibilité financière de l’enseignement supérieur. Les autorités universitaires justifient cette décision par la nécessité de financer des infrastructures et des services améliorés pour les étudiants.
Pour ceux qui veulent obtenir leur diplôme d’ingénieur, les frais d’inscription sont à 618 euros. Il y a toutefois une exception pour les étudiants qui ont commencé leurs programmes après le 1er septembre 2018 à l’École Centrale de Marseille, Lyon, Lille, Nantes et à l’École des Mines de Nancy. Le montant des frais de scolarité s’élèvent à 2 572 euros par an.
Les étudiants qui choisissent différentes filières pourront bénéficier d’une réduction sur leurs frais, s’ils se sont acquitté d’une première inscription à taux plein. Les montants passeront à 116 euros pour la licence, 164 euros pour le master, 260 euros pour le doctorat. Tout comme stipulé un peu plus haut, les étudiants de l’École Centrale de Marseille, Lyon, Lille, Nantes et à l’École des Mines de Nancy feront toujours exception, le montant de leur frais est de 1 715 euros.
Réactions et contexte économique
Les associations étudiantes et syndicats ont vivement réagi à cette décision, dénonçant une mesure qui alourdit encore le fardeau financier des familles déjà touchées par une inflation galopante. Ils critiquent l’impact sur le pouvoir d’achat des ménages, soulignant que de nombreux étudiants peinent déjà à joindre les deux bouts.
En comparaison avec d’autres pays européens, la France reste relativement abordable en matière de frais d’inscription universitaires. Par exemple, au Royaume-Uni, les frais peuvent atteindre jusqu’à 9 250 livres par an pour les résidents locaux. Cependant, cette augmentation pourrait réduire l’attractivité des universités françaises pour les étudiants internationaux, accentuant ainsi les inégalités d’accès à l’éducation.