Des millions de détenteurs de vieux PEL s’interrogent sur l’avenir de leur épargne à l’approche de 2026

Des millions de détenteurs de vieux PEL s’interrogent sur l’avenir de leur épargne à l’approche de 2026

Le Plan d’épargne logement (PEL) suscite de nombreuses interrogations, notamment chez les détenteurs de contrats anciens bénéficiant de taux attractifs.

Entre rumeurs de fermeture automatique, fiscalité évolutive et pression des banques, il devient difficile de s’y retrouver et de faire les bons choix pour son épargne. Face à la baisse des rendements des produits concurrents, la question de la conservation ou de la clôture d’un « vieux » PEL prend une importance particulière.

Tour d’horizon des points à connaître pour optimiser la gestion de ce placement emblématique.

Différences de réglementation entre les PEL ouverts avant et après mars 2011

La réglementation des plans d’épargne logement (PEL) varie sensiblement selon leur date d’ouverture. Les PEL souscrits avant le 1er mars 2011, comme ceux ouverts en 1995, ne sont pas concernés par la fermeture automatique au bout de 15 ans, contrairement aux plans plus récents.

Tableau comparatif — Ancien vs nouveau PEL

Critère PEL avant mars 2011 PEL après mars 2011
Durée maximale Illimitée 15 ans
Fermeture automatique Non Oui, au bout de 15 ans
Versements possibles Jusqu’à 10 ans Jusqu’à 10 ans
Taux d’intérêt Fixé à la souscription (jusqu’à 3,84%) Plus faible, selon le marché
Fiscalité des intérêts Exonérée pendant 12 ans, puis PFU à 30% PFU dès la 1ʳᵉ année
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Ainsi, un PEL ancien continue de générer des intérêts à son taux initial, souvent très avantageux, tant que le titulaire ne décide pas de le clôturer.

Cette spécificité permet aux détenteurs de ces « vieux » PEL de profiter durablement d’un rendement supérieur à celui des produits d’épargne actuels, sans contrainte de durée, ce qui constitue un atout majeur dans le contexte de taux bas.


Avec les taux actuels, je ne trouverais rien de comparable ailleurs. Mon vieux PEL me rapporte chaque année plus qu’un livret A, sans rien faire.
Marc, 56 ans, artisan

Atouts et limites d’un PEL ouvert en 1995

Un PEL ouvert en 1995 présente un avantage rare aujourd’hui : un taux d’intérêt garanti de 3,84% brut, nettement supérieur à ceux du Livret A (1,7%) ou du LEP (2,7%).

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Ce rendement, maintenu sans limite de durée, permet de sécuriser son épargne tout en bénéficiant d’une rémunération stable, alors que les taux des placements concurrents restent faibles. Toutefois, il n’est plus possible d’effectuer de nouveaux versements depuis 2005, la période de 10 ans étant révolue.

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De plus, les intérêts générés sont désormais soumis à la flat tax de 30%, ramenant le taux net à 2,69%. Malgré ces contraintes, conserver un ancien PEL demeure une option attractive pour les épargnants prudents.

Fiscalité et pression des banques sur les « vieux » PEL

Pour les PEL de plus de 12 ans, la fiscalité s’est alourdie : les intérêts sont soumis au prélèvement forfaitaire unique (PFU) de 30%, ce qui réduit le taux net à 2,69%.

Malgré ce rendement encore supérieur à la plupart des livrets réglementés, les banques incitent souvent leurs clients à clôturer ces anciens PEL.

En cause : le coût élevé pour les établissements, qui continuent de rémunérer ces plans à des taux bien supérieurs à ceux du marché actuel.

Cette pression s’explique par la volonté des banques de limiter leurs charges d’intérêts et d’orienter l’épargne vers des produits plus récents, moins coûteux pour elles et plus flexibles en gestion.

Faut-il conserver ou clôturer son PEL ancien ?

Face à un PEL ouvert avant 2011, la décision de le conserver ou de le clôturer dépend avant tout de vos objectifs patrimoniaux.

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Si vous privilégiez la sécurité et la stabilité, maintenir ce placement reste judicieux, car son rendement net demeure attractif par rapport aux alternatives sans risque, comme l’assurance vie en fonds euros, dont le taux moyen tourne autour de 2,65% en 2024.

En revanche, si vous souhaitez diversifier votre épargne, optimiser la transmission de votre capital ou accéder à une liquidité totale, transférer tout ou partie de votre épargne vers une assurance vie peut s’avérer pertinent. Il convient donc d’arbitrer selon votre horizon d’investissement, vos besoins de liquidité et votre stratégie successorale.

justin malraux

Directeur éditorial de MaBourse.fr, site d'acutalités indépendant sur lequel vous retrouvez quotidiennement des analyses pointues.