Elle ne cesse de gagner du terrain dans presque tous les domaines, l’intelligence artificielle est également en bonne voie de révolutionner l’enseignement. Bien qu’elle ne soit pas encore indispensable, plusieurs la perçoivent comme étant un atout précieux dans de nombreux aspects de l’éducation.
Une récente étude le confirme justement, car elle témoigne de son adoption massive, mais également d’une pointe d’appréhension de certains étudiants. Explications.
Intelligence artificielle : un outil de plus en plus utilisé
Parce qu’elle est généralement rapide et simple d’utilisation, l’intelligence artificielle marque beaucoup de points chez les étudiants. Pour preuve, une récente étude effectuée auprès de 3800 étudiants dans 16 pays a révélé que 86 % d’entre eux l’utilisent dans le cadre de leur étude. 54 % affirment même s’en servir chaque semaine pour rechercher des informations ou résumer certains documents.
Et les raisons sont nombreuses : entre aides à la révision, soutien à la compréhension ou encore la personnalisation de l’apprentissage, les outils IA rendent l’expérience éducative plus accessible et plus enrichissante.
Dans les sondages, ChatGPT se place en tête, et 22 % des étudiants affirment combiner jusqu’à trois outils d’IA pour gagner du temps et améliorer leurs performances académiques. Parmi les plus utilisés, on retrouve Grammarly, Microsoft Copilot, Claude AI, ou encore Blackbox.
Les outils IA encore non maitrisés
Cependant, l’intelligence artificielle est également perçue comme étant un défi pour plusieurs étudiants. 58 % d’entre eux estiment justement manquer de connaissances pour pleinement profiter de ses avantages et de son utilisation.
Plus encore, la moitié des étudiants questionnés se disent mal préparés pour progresser dans un milieu professionnel dominé par l’IA. Si bien que plusieurs professionnels jugent qu’une meilleure formation et des directives plus claires sont urgentes.
Néanmoins, Daniel Bielik, président du Digital Education Council (DEC), présage une innovation majeure dans le monde de l’éducation, à condition que les étudiants sachent équilibrer l’utilisation de l’intelligence artificielle sans en devenir dépendants.
Vers une intégration réussie de l’IA ?
Bien qu’elle présente plusieurs avantages indéniables, l’intelligence artificielle suscite aussi des inquiétudes. Beaucoup craignent qu’elle réduise la valeur de l’effort personnel, incite à la triche, ou entrave le développement de compétences critiques ou créatives.
De plus, elle pourrait créer un écart notable entre ceux qui ont accès à ces technologies et ceux qui n’en disposent pas. Sans oublier les risques de dépendance qu’elle peut engendrer.
Seules les universités qui pourront faire face à ces défis pourront alors garantir une bonne intégration de l’IA dans le monde de l’éducation. Elles doivent notamment donner l’assurance que ces outils ne remplacent pas les explorations intellectuelles, mais serviront plutôt de soutien et de complément aux étudiants et au corps professoral.
Daniel Bielik ajoute que pour être à la pointe de l’innovation éducative, les établissements devront être prêts à accueillir les évolutions majeures que l’IA apportera.