L’institut national de la statistique et des études économiques (Insee) a publié les résultats d’une récente enquête sur le chômage en France. Etat des lieux !
Le taux de chômage chute selon l’Insee
Les données prélevées par l’Insee sont assez contradictoires par rapport aux prévisions des analystes sur le taux de chômage. D’après l’institut, celui-ci a baissé de 0,2 point au second trimestre 2024. L’étude de l’Insee suggère que 7,3% de la population active soit au chômage.
À en croire cette récente enquête de l’Insee, il y aura 40 000 demandeurs d’emploi de moins. Le nombre total de chômeurs s’établit ainsi à 2,3 millions. Il s’agit en l’occurrence d’une bonne nouvelle.
De son côté, Vladimir Passeron, chef du département de l’emploi et des revenue d’activité de l’Institut statistique national, se réjouit de ces résultats :
« c’est une petite et bonne surprise, à rebours de la tendance observée depuis 2023 ». D’après les prédictions de ses équipes, il devrait y avoir une stabilisation du taux de chômage avant d’observer « une légère progression tout en restant à des niveaux historiquement très bas ».
Des créations d’emploi en stagnation en France, voici les explications des économistes.
Force est de constater que ces données contredisent les dernières prédictions de l’Insee. Nous parlons ici des chiffres relatifs à l’emploi salarié. Face à ces données controversées, Vladimir Passeron évoque une « mauvaise surprise ». En raison, le nombre d’emplois stagne depuis le premier trimestre 2024.
D’après certains économistes, un regain de la productivité pourrait découler de cette situation inédite. Dans l’éventualité où le PIB progresse d’au moins 1,6% par an, le taux de chômage devrait atteindre les 6%. A priori, il s’agit d’une projection plutôt optimiste.
Des chiffres éloquents sur la population active dans l’Hexagone
De fait, ces chiffres de l’Insee sont surprenants. Rappelons que la précédente note de l’Institut suggérait une croissance de la population active. Une projection étroitement liée à la réforme des retraites prévoyant un décalage de la date de départ à la retraite. La note envisageait d’ailleurs une hausse du chômage à cause du ralentissement de l’emploi prévu.
Quoi qu’il en soit, de l’eau a coulé sous les ponts. Pour l’Insee, la différence des sources contactées a changé la donne. Effectivement, les données relatives à l’emploi découlent de sources administratives. Et celles-ci sont mesurées en fin de période. En ce qui concerne les chiffres sur le taux de chômage, d’activité et d’emploi, ceux-ci proviennent d’enquêtes menées trimestriellement.
Voilà donc la raison pour laquelle les données récentes de l’Insee et celles des enquêtes précédentes ne concordent pas. Pour y voir plus clair, il faut consulter chaque note et comparer ensuite les résultats chiffrés.