Dans le monde de l’éducation, il existe une catégorie d’étudiants qui bénéficient d’une rémunération pendant leurs études. Ce sont les stagiaires fonctionnaires. Mais pourquoi l’État décide-t-il de payer certains élèves durant leur formation ? Quels sont les critères pour en bénéficier et comment ce système est-il géré ?
Cet article se propose de démystifier le traitement des stagiaires fonctionnaires, un sujet souvent mal compris ou méconnu du grand public. Explorons ensemble les tenants et aboutissants de cette pratique spécifique à la fonction publique française.
En quoi consiste le traitement des étudiants fonctionnaires ?
Un statut unique est accordé à certains étudiants dans des établissements tels que l’École nationale de la magistrature, les Écoles Normales Supérieures (ENS) et Polytechnique : celui d’élève fonctionnaire stagiaire. Ces derniers bénéficient d’une rémunération mensuelle de l’État pendant leur cursus, s’élevant approximativement au montant du SMIC.
Ce dispositif vise à attirer et retenir les talents prometteurs pour le service public. Cependant, ce privilège implique un engagement décennal envers l’État, avec certaines obligations professionnelles à respecter.
Quelles responsabilités et restrictions pour ce statut particulier ?
En tant qu’élèves fonctionnaires stagiaires, ces étudiants sont tenus de servir l’État pendant 10 ans à partir de leur admission dans l’école. Cela peut se faire au sein d’un service public, d’une entreprise publique ou d’une institution d’enseignement supérieur ou de recherche.
Par ailleurs, ils peuvent exercer une activité rémunérée durant leurs études, sous certaines conditions. En cas de départ anticipé de l’école, le remboursement des sommes perçues est généralement exigé. Le non-respect de l’engagement décennal entraîne également un remboursement proportionnel aux années restantes.
Quelles sont les exceptions et quelles procédures pour ceux qui se désengagent ?
Le taux de rupture d’engagement est relativement faible, une bonne dizaine de cas par an sur les cinq dernières années. Pour rappel il y a près de 250 nouveaux élèves chaque année. Ceux qui souhaitent quitter prématurément le secteur public, l’école propose un accompagnement pour les informer des obligations de remboursement envers l’État.
Certaines entreprises cherchant à recruter des ingénieurs talentueux se proposent de rembourser le solde dû à la place des étudiants. Sauf exception pour les personnes qui abandonnent dès la première année, elles sont libres de tout engagement. L’État ne veut pas causer une contrainte financière à des élèves qui doivent encore assumer l’échec d’une année blanche.