L’idée d’un revenu universel refait de nouveau surface en France depuis 2018. Un département français a décidé de franchir le pas en expérimentant un « Revenu d’Émancipation » de 500 euros pour les jeunes. Cette initiative inédite vise à soutenir leur autonomie financière et à favoriser leur insertion professionnelle.
Quels sont les contours de ce projet ? Comment est-il perçu par les bénéficiaires potentiels ? On répond tout de suite à ces interrogations dans cet article.
Meurthe-et-Moselle lance un « revenu d’émancipation jeunes » de 500 euros
Dès le premier semestre 2024, le département de la Meurthe-et-Moselle mettra en place un « revenu d’émancipation jeunes ». Cette aide financière de 500 euros par mois sera destinée aux jeunes âgés de 16 à 25 ans ayant peu ou pas de revenus et ne bénéficiant pas d’autres aides.
Le dispositif, qui n’est ni un RSA jeunes, ni un revenu de base selon Chaynesse Khirouni, présidente du Conseil départemental, durera six mois et pourra être renouvelé une fois. L’expérimentation, dotée d’un budget initial d’un million d’euros, est prévue pour une durée de trois ans.
Identification des bénéficiaires et mise en place du dispositif
Le département estime que près de 300 jeunes pourraient bénéficier de cette aide. Le public cible comprend les jeunes en rupture familiale, en situation d’errance ou en transition entre les études et l’emploi. Pour identifier les bénéficiaires éligibles, le département collaborera avec divers partenaires tels que les associations locales, la mission locale et la Caisse d’allocations familiales.
L’aide n’est pas liée à un projet spécifique et un système de parrainage sera proposé pour instaurer une relation de confiance avec les jeunes.
Financement et perspectives du projet
Avec un budget initial de 1 million d’euros, le département de Meurthe-et-Moselle nourrit l’espoir davantage de soutien financier de l’État via le Fonds de solidarité par exemple. D’autres collectivités territoriales, comme Lyon et la Loire-Atlantique, testent également des dispositifs similaires. C
e n’est pas la première fois qu’un tel dispositif ait été proposé au gouvernement. On se souvient d’une proposition de loi visant à instaurer un « revenu de base » pour les jeunes en 2018, mais qui a malheureusement été rejeté.