Brevet des collèges : pourquoi il est bien plus compliqué à obtenir cette année

Brevet des collèges pourquoi il est bien plus compliqué à obtenir cette année

Le Brevet des collèges 2024 s’annonce comme une édition particulièrement exigeante pour les élèves de troisième. Alors que l’examen marque une étape cruciale dans le parcours scolaire, cette année, plusieurs changements significatifs ont été introduits, rendant les épreuves plus complexes.

Cette évolution suscite déjà de nombreuses réactions parmi les enseignants, les parents et surtout les candidats. Pourquoi ces modifications ont-elles été mises en place ? Quels impacts peuvent-elles avoir sur la préparation et la réussite des élèves ? Cet article explore les raisons derrière ce durcissement et offre un aperçu des nouvelles attentes académiques.

Les épreuves du brevet et l’attente des résultats

Cette année, les épreuves du brevet des collèges se sont terminées récemment, marquant la fin d’une période intense pour environ 860 000 collégiens. Les résultats ont été dévoilés à partir du lundi 8 juillet 2024, avec des dates spécifiques variant selon les académies.

Par exemple, les élèves de l’académie de Rennes découvriront leurs résultats le 10 juillet à 18h. Cette année, l’obtention du diplôme pourrait être plus difficile en raison de la suppression des « correctifs académiques », une mesure visant à rehausser artificiellement les notes des candidats.

Lire aussi :  Voici les différentes charges qui pèsent sur le budget des étudiants français

L’académie de Mayotte ouvrira le bal dès le 8 juillet à 13h (heure locale). Les autres académies suivront dans les jours suivants : Amiens annoncera ses résultats le 10 juillet à 17h, tandis que Bordeaux et Lyon publieront leurs listes respectivement le 11 juillet à 13h et à 14h.

Pour les DOM-TOM, la Guadeloupe et la Martinique rendront leurs verdicts le 11 juillet à 11h (heure locale). Chaque académie a ainsi son propre créneau pour révéler les résultats tant attendus.

La fin des « correctifs académiques »

En mars dernier, le Premier ministre Gabriel Attal a annoncé la suppression des « correctifs académiques », un dispositif qui permettait aux recteurs d’ajuster les notes des élèves de manière uniforme. Ce mécanisme visait à arrondir certaines moyennes pour aider les candidats proches de la note de passage à obtenir leur diplôme.

Par exemple, une note de 9,8/20 pouvait être arrondie à 10/20. Selon le ministère de l’Éducation, cette pratique faussait la véritable évaluation des compétences des élèves. En conséquence, les taux de réussite au brevet devraient connaître une baisse significative cette année, rendant l’obtention du diplôme plus exigeante et prestigieuse.

Lire aussi :  Les parcours éducatifs des leaders des 75 premières entreprises de France : une école de prestige est-elle un must ?

Réactions et objectifs des changements

Sébastien Vieille, représentant du syndicat d’enseignants Snalc, a salué la fin des « correctifs académiques », affirmant que cette pratique trompait les élèves sur leur véritable niveau. Selon lui, l’arrêt de ces ajustements permettra une évaluation plus honnête des compétences des collégiens.

L’objectif principal de cette réforme est de rehausser le prestige du diplôme national du brevet en offrant une image plus réaliste des performances scolaires. En supprimant ces correctifs, le ministère espère également encourager un travail plus rigoureux et une meilleure préparation des élèves pour leurs futures études. Cette mesure vise à renforcer la crédibilité du système éducatif français.

justin malraux

Directeur éditorial de MaBourse.fr, site d'acutalités indépendant sur lequel vous retrouvez quotidiennement des analyses pointues.